Jour 3 : Palpitations dans tous les sens…

Lancés à grande vitesse depuis hier, nous entamons cette autre journée avec un enthousiasme débordant. Sachant qu’Arthur et Julien sont de nouveau sollicités par les personnes locales et venues de l’extérieur désireuses de découvrir le domaine de cette Ferme si particulière. Nous concernant et comme de coutume, briefing du matin avec répartition du travail. La cuisine du midi pour Alice et Marie en véritables chefs étoilées, le soir Dimitri, Ahmada, Alice pouvaient faire pâlir de jalousie le célèbre Paul Bocuse avec un repas indien qui a fait l’unanimité. Bien avant ces restaurations, deux équipes partent en tournage.

La première pour une redécouverte de la Ferme, Mörgan, Alice, Marie, Dimitri, Matteo aux manettes. Exploration du village abandonné, visite de petites pièces ressemblant à des chambres, salles de bain, un côté hostellerie donc. La végétation ayant repris le dessus avec du lierre en abondance qui passe à travers les fenêtres. Visite également des grands fours dans lesquels étaient entreposés des alambiques pour fabriquer du cognac entre autre. Mörgan et Matteo ont pris plaisir à s’amuser à composer des images avec faisceau de lumière.

La seconde équipe Noémie, Monia, Laurent, Baptiste, Ahmada eu une idée assez originale. Un confessionnal aux toilettes sèches et je vous rappelle que nous ne sommes pas dans une église. D’autant que si nous devions tous (es) nous confesser, cela prendrait du temps, nous avons sans doute tant de choses à nous faire pardonner, moi le premier. C’est de l’humour, vous l’avez compris et puis allez, on s’en fout complètement puisque depuis notre arrivée ici, le reste est derrière nous… Le thème est de nous interviewer les uns, les autres sur cette expérience à la Ferme. On retiendra Ahmada avec un ton plus bas cette fois-ci, racontant ses ressentis mélangés d’une humilité qui lui est propre. Et en fin de compte, il s’est adapté sans encombre. Ce qui n’a pas été le cas de Monia qui exprime avec une sensibilité débordante des difficultés pour cette première expérience. Les toilettes sèches et la douche dont l’eau est congelée sont des mots qu’elle blâme à gorge déployée. De mon côté, j’ai exprimé ma satisfaction de revenir avec de nouveaux collègues sur une « terre » que j’ai connue l’an dernier et qui m’a fait tant rêver…

Dans l’après-midi tout le monde part à la chasse au lierre évoqué plus haut. Un « tabassage » de lierre comme a dit Mörgan, Julien et Arthur expliquant la technique aux débutants que nous sommes. Noémie, Laurent, Dimitri, Marie et Alice se chargent de filmer. Mais subitement, nous sommes attaqués par les abeilles. Julien et Laurent sont piqués, Monia se sauve en hurlant, Noémie décidément pas chanceuse depuis hier et toujours allergique aux « parfumées » de miel est affolée à l’extrême. Je vous rassure et comme je l’avais dit l’an dernier, elle n’a pas fini comme Pierre Richard dans le film « La chèvre ». Les abeilles ont rebroussé chemin rapidement, sans doute se sont-elles dit que la partie était perdue d’avance face à une personne de ce « calibre ». Nous avons toutefois arraché le lierre avec les outils, mains collectivement et passion un peu plus bas. Car l’envie d’Arthur et Julien c’est de remettre des chambres, une cuisine collective et un endroit bien précis, placer les chèvres qui serait le début de la visite des animaux. Un jour sans doute, nous aurons l’occasion de boire une noisette à cet endroit magique. Pour finir, footing avec le poney Elvis et l’âne Espoir, Arthur ambassadeur, Monia, Laurent, Baptiste, Mörgan, Matteo, Ahmada et moi. Chacun (e) de nous court longe en mains avec Elvis et Espoir, les autres suivent avec un réel plaisir. Arrivés au lac, nous piquons une tête qui nous rafraîchir forcément. Vous l’avez compris, entre interviewes, lierre, Elvis et Espoir, nous n’avons pas vu le temps passer. Et les palpitations vont encore continuer aujourd’hui…

Par Jean-Philippe Martinez